arjelAlors que le marché du Poker en ligne célébrera très prochainement son troisième anniversaire d’ouverture sur le territoire hexagonal, l’Autorité de Régulation des Jeux en ligne vient de publier un rapport de 52 pages consacré à l’addiction. En effet contrairement à de nombreux pays dans le monde, la France se préoccupe énormément de la protection des joueurs et impose d’ailleurs aux opérateurs comme aux sites dédiés à cette thématique d’afficher des messages de prévention relatifs aux risques liés à la pratique du Poker sur Internet.

Néanmoins dans le cadre de ce document destinée à lutter contre le jeu excessif ou pathologique, il ne s’agit pas exclusivement d’évoquer le marché du Poker mais de traiter plus globalement celui des jeux d’argent et de hasard en ligne. Si des améliorations sont constamment menées en la matière comme en témoigne l’enveloppe supplémentaire de près de 8 millions d’€uro allouée en 2014 aux structures médico-sociales d’addictologie, l’ARJEL a tenu à s’emparer de ses prérogatives légales en proposant au Gouvernement des modifications législatives et réglementaires qui lui paraissent nécessaires.

A cet égard, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne considère notamment que les pouvoirs publics doivent mieux prendre en considération l’évolution des comportements de jeu de plus en plus tournés vers les réseaux sociaux et les terminaux mobiles ou télévisuels. En conséquence, elle a dressé une liste de trente-trois propositions très concrètes et articulées autour de 4 thématiques principales. Il s’agira en particulier d’améliorer les dispositifs d’information et de sensibilisation, de renforcer et d’adapter les mécanismes de régulation.

De plus, il sera également fondamental de détecter, accompagner et traiter les joueurs problématiques tout en mesurant l’évolution globale de la pathologie en France sans oublier d’analyser l’efficacité des dispositifs de prévention. A titre d’exemple, citons la proposition numéro 9 qui envisage l’opportunité de « fournir un outil aux joueurs sur l’estimation de leurs dépenses de jeu en fonction de leurs revenus pour permettre une fixation éclairée de leurs limites de jeu ». En somme à travers toutes ces recommandations, il apparaît clairement que l’Autorité de Régulation des Jeux en ligne entend intelligemment combiner des mesures contraignantes et éducatives afin de lutter contre le jeu problématique. Reste à savoir comment elles seront appréhendées par les différents acteurs du secteur et le Gouvernement de Manuel Valls…