arjelA l’occasion du vote de la Loi relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, la question de la protection optimale des joueurs a longtemps animé les débats car certains observateurs redoutaient l’absence de contrôles efficaces. Néanmoins, les trois années qui viennent de s’écouler tendent au contraire à illustrer la pertinence de ces mécanismes à l’égard des interdits de jeux.

A ce propos, il nous appartient de rappeler que l’interdiction volontaire de jeux relève d’une démarche personnelle et qu’elle est valable pour une durée incompressible de trois ans. Dès lors afin d’attester de l’efficacité de ces contrôles sur l’ensemble du secteur des jeux en ligne et pas seulement du Poker, il suffit de noter qu’en 2014 « 527 millions d’interrogations du fichier des interdits de jeux ont été réalisées par les opérateurs agréés soit une moyenne de 16 requêtes par seconde ».

En conséquence, il en ressort que chaque joueur a été contrôlé à 50 reprises en moyenne au cours de l’année 2012. En outre, il convient également d’insister sur l’utilité de ces vérifications malgré le caractère spontané de la démarche engagée par les joueurs interdits de jeux parce que 4,5% d’entre eux ont essayé d’ouvrir un compte auprès d’un opérateur agréé par l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne.

De plus, l’ARJEL rappelle aussi que « 40 personnes inscrites sur le fichier des interdits de jeux tentent mensuellement d’ouvrir des comptes auprès d’au moins 3 opérateurs« . En somme, il faut se féliciter des résultats ainsi obtenus a posteriori tout en renforçant les moyens engagés en faveur de la prévention contre les comportements à risques de certains joueurs en ligne (endettement, isolement et dépendance).